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Camille et Laure se sont rencontrées sur les bancs du lycée. Après avoir commencé leurs carrière dans le secteur textile entre Paris et Hong Kong, elles créent Fairly Made en 2018 avec une mission en tête : rendre l’industrie textile plus transparente et durable. Une aventure entrepreneuriale qui débute par un voyage de deux mois en Asie à la rencontre des acteurs·trice·s du secteur, puis la constitution d’une grille d’évaluation des pratiques et maintenant le développement d’une plateforme SaaS, réel outil de mesure des impacts et guide d’amélioration pour les marques. Retrouvez Camille Le Gal et Laure Betsch, co-fondatrices de Fairly Made au micro de Céline Dassonville.

En 2019, 93 milliard de tonnes de vêtements ont été jetées. On estime qu'aujourd'hui, il serait possible d’habiller 5 générations sans avoir à produire de vêtements. Face à ces chiffres impressionnants, consommation, offre et gaspillage de vêtements sont questionnés et remis en question. Ils sont un appel à la prise de conscience et au changement. C’est avec cette même envie qu'est né Crush On, avec un objectif : démocratiser la mode vintage et circulaire à grande échelle ! Quelle seconde vie pour nos vêtements ? Quel impact pour un vêtement vintage ? Quelle professionnalisation et structuration de la filière naissante de la circularité ? Autant de questions qui se posent et que j'ai abordé dans ce 16ème épisode de Luxury for Good avec Maxime Delavallée, co-fondateur de CrushON. Merci de votre fidélité et bonne écoute !

🤷‍♀️ Mode et Circularité : a win-win approach ? Sans changement de modèle de production, sans remise en question du fonctionnement actuel du secteur de la mode, la production mondiale de vêtements devrait augmenter de 63 % d'ici à 2030, passant de 62 millions de tonnes aujourd'hui à 102 millions de tonnes, soit l'équivalent de plus de 500 milliards de t-shirts supplémentaires. Dans ce cas, les émissions de GES du secteur atteindront environ 2,7 milliards de tonnes par an en 2030 ! 🌫️ Mais le paradoxe principal réside dans une hausse exponentielle de la production de vêtements (elle a doublé entre 2000 et 2015) et la baisse considérable de leurs utilisations (moins 36% sur la même période). Le vêtement devient un produit consommable, jetable et facilement interchangeable. 🗑️ La Ellen MacArthur Foundation, spécialisée en économie circulaire, propose une remise en perspective du secteur de la mode au prime de la circularité. Dans son rapport «Circular Business Model: Redefining growth for a thriving fashion industry », de nouvelles tendances ainsi que de nouveaux business model sont proposés. Trois principes de l'économie circulaire mettent au défi le secteur et questionnent les méthodes de production et les comportements de consommations actuels. Il faut tendre vers : plus d'utilisation par utilisateur·trice, plus d'utilisateur·trice·s par produit, dépasser le produits physiques ☝️ En réponse à ces trois principes centraux, le rapport met en avant 4 business models : la revente, la location, la réparation et le recyclage ainsi que 4 leviers d’actions afin d’allier mode et circularité :  ❣️ Repenser les indicateurs de performance, les incitations pour les client·e·s et les expériences des client·e·s 👕 Concevoir des produits destinés à être utilisés plus souvent et plus longtemps  🚦 Co-créer des réseaux d'approvisionnement capables de faire circuler les produits localement et mondialement ✅ Mettre à l'échelle un plus large éventail de business modèles circulaires  L'adoption de tels principes permettrait la réduction annuelle de 340 millions de tonnes de CO2 équivalent (CO2e) jusqu’en 2030 ! Mais cela n’est possible que grâce à l’engagement de toutes les parties prenantes du secteur : citoyen·ne·s, consommateur·trice·s, marques, maisons, groupes et politiques. Chacun·e, à son échelle, a son rôle à jouer pour faire de la mode un secteur vertueux circulaire. 

En 2022, la vision d’un luxe résilient 🌱 « En 2022, nous sommes confrontés - dans certains cas - à la dernière véritable chance d'opérer les changements dont nous avons si désespérément besoin pour préserver la planète pour les générations futures. » Diana Verde Nieto, Co-CEO Positive Luxury. « 2022 Predictions Report. This is not a drill » de Positive Luxury se positionne cette année tel un phare éclairant la voie aux maisons de luxe et entreprises qui tentent de naviguer dans le paysage de l’impact. Quelles mesures privilégier ? Quelles technologies utiliser ? Quelles sont les attentes ? Positive Luxury, met ainsi en exergue 5 thèmes centraux : 🌱 La montée de la résilience : passer d’une dynamique de réduction nos impacts négatifs à celle d’une production d’impacts positifs ! 🔮 Plus de transparence : non pas un but en soi, mais un levier d’action, un outil pour ensuite aller plus loin ! 🖋️ Législation mondiale : Passage du risque réputationnel au risque juridique ! En 2022, Nations Unies, Union Européenne, États (France, Vietnam, US, etc.) légifèrent sur l’environnement et mettent en place des mesures et des outils de pression. 🧒 🧓 Fin d’une division générationnelle : En matière de durabilité, le fossé des générations est désormais un mythe. La Génération Z n’est pas, ou plus, la seule à agir pour les sujets d’impact. En 2022 toutes les générations se penchent sur les enjeux et agissent à leur niveau. 📉 De nouveaux modèles d'entreprise : plus de minimalisme, moins de production, moins d’achats et dans le mêmes temps des matériaux plus durables, plus de recherches, plus d’investissements pour la sustainability. Autant d’éléments qui participent à des changements organisationnels et de business model. « La vision du luxe [se doit d’être celle d’un luxe] résilient qui utilise la nature comme un allié et non comme un compte en banque sans limite, et [le développement] de nouveaux modèles commerciaux inspirants qui cherchent à donner au luxe une nouvelle dimension » conclut le rapport en alignement total avec la philosophie de ethiwork sur les sujets de contributions.

Smartphones, tablettes, ordinateurs... Les appareils numériquesfont aujourd'hui partie intégrante de notre quotidien. Grâce àeux, on gagne du temps, on communique plus facilement, onpartage des informations en temps réel, on accède à une offreculturelle de plus en plus étendue... Pour autant, les effets indésirables liés à l'explosion des usagesnumériques sont nombreux. En tant qu’utilisateur, nous pouvons enprendre conscience et modifier nos habitudespour rendre le numérique plus durableet responsable. Ce guide vous explique comment profiter du numérique tout en gardant le contrôle. Sommaire : - Halte au renouvellement trop fréquent - Essentiel : un bon entretien - Connectés oui, sur-connectés non ! - Limiter le poids et le parcours les données

Dans la série mot barbare de la RSE, nous demandons : l'ACV ou analyse du cycle de vie 🧠 📝 L'analyse de cycle de vie est une bonne pratique en plein essor dans la mode et le luxe. Le principe : calculer l'impact d'un produit à toutes les étapes de sa vie et sur différents critères tels que l'impact CO2 mais aussi l'occupation des sols, la pollution des eaux, etc. ethiwork travaille avec de nombreux spécialistes de l'ACV, tel que SCS Global Services, pour accompagner les marques à travers cet indispensable parfois complexe à appréhender. Et pour y voir plus clair, nous vous partageons une super ressource made by Tex & Care (à suivre) 🙏

#Numérique et #environnement : quels impacts ? 💻 Le numérique est au centre de nos vies : nos ordinateurs, nos portables, nos soirées Netflix, nos voitures toujours plus connectées ... Face aux enjeux environnementaux et sociaux auxquels nous faisons face, la technologie est souvent présenté comme étant LA solution. À titre d’exemple, une réponse à la déforestation a été la dématérialisation, et plus récemment pour faire face aux enjeux de l’industrie textile les NFT dans le metaverse sont présentées comme une alternative. Pourtant, le numérique connaît aussi des impacts environnementaux majeurs et le techno-solutionnisme, une vaste chimère ! Dans leur étude « Au-delà des chiffres : Comprendre les impacts environnementaux du numérique et agir » commissionnée par le Groupe Parlementaires européen des Verts/ALE (NegaOctet, GreenIT.fr), les impacts du numérique sont analysés grâce à l’outil de l’ACV : l’Analyse du Cycle de Vie. Par 5 études de cas sur les OiT (l’Internet des Objets), la 5G, les voitures autonomes, le Cloud et l’intelligence artificielle, des données précises, des analyses des impacts et leur possibles améliorations au regard du Green Deal sont données au lecteur. Une étude des effets rebond, des matières premières numériques et le lien entre économie circulaire et déchets électroniques sont aussi mis en lumière permettant une vision 360° des enjeux liés au numérique. Quelques chiffres clés : 👉 La majorité des impacts se produisent pendant la phase de fabrication (54%), avant l'utilisation de l'équipement (44%) 👉 71% des impacts environnementaux proviennent des terminaux (smartphones, ordinateurs, TV...) et non des centres de données (18% des impacts) et du réseau (11%). 👉 82% des déchets sont générés pendant la fabrication. Alors ne vous y trompez pas, votre impact ne se trouve pas dans votre boite mail mais dans un sur-équipement et un renouvellement toujours plus fréquent des équipements technologiques. 🚀

Ce rapport du Global Climate Action, commandité par la Charte de l’industrie de la mode pour l’Action climatique analyse en profondeur le coton ou le polyester. Ce sont en effet les deux matières les plus utilisées par l’industrie textile. Cette analyse a été faite en utilisant l’outil du LCA (Life-Cycle assessment ou ACV en Français), spécialité du groupe SCS Global Services. La partie d’usure et de fin de vie a été exclue de l’analyse car elle est similaire pour toutes les matières. Différents type de cotton, différentes manière d’obtenir du polyester on été analysé selon des critères, leur impact environnemental et leur émission CO2. Cela permet une vision global des impacts de chaque tissu et aide à mieux comprendre les enjeux liées et aide les acteur.trice.s de l’industrie textile dans leur choix de matériaux.

"Conflict Rubies: How luxury jewellers risk funding military abuses in Myanmar" À la suite du coup d'État du 1er février 2021 et l’arrivée au pouvoir de la junte militaire, la Birmanie est au cœur d’une crise politique et humanitaire. Global Witness revient dans son dernier rapport « Conflicts Rubies » sur le lien entre l’exploitation minière du rubis, les conflits armés et le maintien de contrôle militaire. 🪖 ℹ️ Pour rappel : la Birmanie est un acteur central du commerce du rubis : c’est l'un des deux plus grands fournisseurs mondiaux, et la source des pierres les plus précieuses du monde. L’industrie vaut entre 346 à 415 millions de dollars par an. Au-delà de conditions de travail difficiles, l’exploitation minière est aujourd’hui illégale en Birmanie : les licences d’exploitation étaient valables jusqu’en 2020 et pourtant l’activité continue. Les travailleur.euse.s sont ainsi nettement plus vulnérables et en proie aux violences et à la collecte de pots-de-vin de la part de l’armée. 🚫 Ainsi, par l’achat des rubis birmans, principale ressource naturelle du territoire, plusieurs grandes marques de joaillerie financent indirectement et soutiennent économiquement le pouvoir militaire en place. La traçabilité de la chaîne est complexe mais des engagements à ne plus se fournir en Birmanie sont réalisables. Plusieurs marques les ont déjà pris : Cartier en 2017, Tiffany & Co. en janvier 2021 et Harry Winston il y a quelques semaines. Le dernier rapport « Conflits Rubies » de Global Witness est un appel à l’action, une interpellation des acteur.trice.s du secteur à plus d’engagements et prises de position dans l’approvisionnement des rubis. L’ONG donne des clés d’action, des recommandations aux différentes parties prenantes : états, le Responsible Jewellery Council (RJC) et les entreprises de pierres précieuses et de bijoux.