"Conflict Rubies: How luxury jewellers risk funding military abuses in Myanmar"
À la suite du coup d'État du 1er février 2021 et l’arrivée au pouvoir de la junte militaire, la Birmanie est au cœur d’une crise politique et humanitaire. Global Witness revient dans son dernier rapport « Conflicts Rubies » sur le lien entre l’exploitation minière du rubis, les conflits armés et le maintien de contrôle militaire. 🪖
ℹ️ Pour rappel : la Birmanie est un acteur central du commerce du rubis : c’est l'un des deux plus grands fournisseurs mondiaux, et la source des pierres les plus précieuses du monde. L’industrie vaut entre 346 à 415 millions de dollars par an.
Au-delà de conditions de travail difficiles, l’exploitation minière est aujourd’hui illégale en Birmanie : les licences d’exploitation étaient valables jusqu’en 2020 et pourtant l’activité continue. Les travailleur.euse.s sont ainsi nettement plus vulnérables et en proie aux violences et à la collecte de pots-de-vin de la part de l’armée. 🚫
Ainsi, par l’achat des rubis birmans, principale ressource naturelle du territoire, plusieurs grandes marques de joaillerie financent indirectement et soutiennent économiquement le pouvoir militaire en place. La traçabilité de la chaîne est complexe mais des engagements à ne plus se fournir en Birmanie sont réalisables. Plusieurs marques les ont déjà pris : Cartier en 2017, Tiffany & Co. en janvier 2021 et Harry Winston il y a quelques semaines.
Le dernier rapport « Conflits Rubies » de Global Witness est un appel à l’action, une interpellation des acteur.trice.s du secteur à plus d’engagements et prises de position dans l’approvisionnement des rubis. L’ONG donne des clés d’action, des recommandations aux différentes parties prenantes : états, le Responsible Jewellery Council (RJC) et les entreprises de pierres précieuses et de bijoux.